« Il faut que chaque parole soit une punchline »
La Sexion d’Assaut est le passé, le présent et le futur du rap français. Après dix ans de rap, des dizaines de vidéos et de freestyles ainsi que quelques mixtapes, le collectif tentaculaire devenu groupe spectaculaire sort enfin son premier album. Punchlines, thèmes, flow et instrus: « L’école des points vitaux » est déjà culte. Le groupe, son ambition, l’homosexualité et les mangas: l’interview ne demande qu’à le devenir.
Autopsie: La Sexion d’Assaut était un collectif, c’est devenu un groupe. En théorie vous êtes sept rappeurs, mais sur la pochette de l’album vous êtes huit… Ce soir vous êtes un paquet aussi, mais je crois pourtant que tout le monde n’est pas là…
Lefa: C’est vrai qu’on est beaucoup… Et ce n’est pas toujours facile d’être au même endroit au même moment. Ce soir, Doomams n’est pas là par exemple. Au début on était beaucoup plus que sept, mais avec les années, parce que ça fait quand même 10 ans qu’on rappe, certains sont partis et seul le noyau dur est resté. Le groupe est aujourd’hui composé de Maître Gims, Maska, Black Mesrimes, Adams Diallo, JR Okrom, Doomams l’insomnique, Lio aka Petro Dollar et moi même Lefa. Ça, ce sont les huit membres, même si sur cet album Lio n’a fait qu’une seule apparition, parce qu’il est train de revenir doucement. On le verra plus souvent sur les projets à venir.
Avec autant de monde derrière le micro, vous pensez rester ensemble longtemps?
L: À la base, on est des amis. Et puis ça fait déjà un moment qu’on est ensemble, donc on estime que ça dure déjà depuis longtemps. Maintenant, c’est vrai que l’exposition médiatique, le buzz, ça peut être une source de division chez certains groupe. Mais nous ne nous sentons pas concernés par ça. Pour l’instant on fait notre truc ensemble, entre amis. Et il n’y a pas de raison de se séparer.
Ça fait un moment que tout le monde parle de vous. Entre les vidéos et les mixtapes, le buzz est énorme. Vous aviez déjà la sortie de l’album en ligne de mire quand tout a commencé?
L: Oui. Depuis qu’on est petit on a l’intention de faire un album qui s’appellerait L’école des points vitaux. Tout ce qui a été fait auparavant, c’est dans le but d’arriver à ce premier album. On a fait les choses progressivement pour travailler le terrain, pour se créer un public fidèle. Depuis le premier projet, qui s’appelait La terre du milieu, qui était une petite mixtape qu’on vendait dans la rue, en passant par la rencontre avec notre manager Dawala et par le street album Le renouveau, jusqu’au deuxième street album, l’écrasement de tête. Maintenant, on en est à l’album. Entre temps, il y a aussi eu une compilation téléchargeable, Les chroniques du 7.5. Jusqu’à maintenant les choses se sont faites brique après brique, on a construit notre Buzz doucement jusqu’à cet album, qu’on a bien préparé, bien travaillé. Tout était voulu, tout était calculé. C’était une suite logique.
Si tout est calculé, vous n’êtes pas vraiment à 30%, comme vous le prétendez depuis le début?
L: Disons que le marketing et l’artistique sont deux choses différentes. Marketingement parlant, comme on est beaucoup, les idées fusent. De ce côté là on se donne à 100%. Artistiquement, on dit 30 % parce qu’on sait qu’on peut faire encore plus fort. On est constamment en train d’évoluer et de progresser. Dire qu’on est à 30%, c’est un moyen de dire que ce n’est pas fini, ça veut dire qu’il peut y avoir encore plus fort. Les pourcentages ne vont faire qu’évoluer. D’ailleurs, on n’est plus à 30%. On est à 30,5% sur cet album…
J’ai l’impression qu’il ne suffit plus d’être un bon rappeur pour diffuser sa musique, mais qu’il faut aussi être un bon communiquant. Orelsan avait fait des vidéos, Taipan a fait deux mixtapes…
C’est vrai, mais ça a toujours été le cas. Avant, le milieu du rap était un milieu un peu fermé. Dès qu’il y avait un rappeur qui sortait, ça se savait. Maintenant, comme le public s’est élargi, il faut savoir séduire les gens avec de la bonne communication. Il faut savoir créer une accroche, montrer aux gens ton personnage. On avance avec notre temps. Avec notre époque, notre génération. Depuis le début qu’on est là on communique. Le clip anti-tecktonik, à l’époque, c’était justement fait pour faire un buzz. Ça prouve qu’en termes de marketing on a toujours su faire les choses.
Puisqu’on parle de buzz et d’Orelsan… Une petite polémique, ça ne vous tente pas?
L: Non, pas du tout. On n’a pas envie d’être montré du doigt par qui que ce soit. On aborde des thèmes qui sont parfois sujets à polémiques, mais de toute façon on n’est pas dans le délire des insultes et de la vulgarité. Et puis, on préfère arriver avec des qualités artistiques plutôt qu’avec des débats ou des polémiques. On préfère faire nos preuves avec notre musique.
Adams: On veut être apprécié pour ce qu’on est, pas pour ce qu’il y a autour de nous. On veut montrer qu’on est des vrais artistes.
On voulait en parler justement des sujets polémiques. L’homosexualité revient souvent dans vos textes, de manière pas toujours très claire.
L: Dans nos morceaux, tu vas entendre ce qu’on pense, ce qu’on est. C’est pas la peine d’aller plus loin sur le sujet. Tout ce qu’on a dit, c’est qu’on le pensait. C’est pas la peine de pousser le délire.
C’est moins frontale que Rohff qui dit « en tant qu’anti-pd ton colon je viens briser », mais ça reste souvent ambigü…
L: Ouai, on n’est pas dans les insultes, comme je disais tout à l’heure. On peut dire ce qu’on pense en état plus fin, sans blesser personne et en faisant passer le message qu’on veut faire passer.
La date de sortie de l’album approche (elle est même désormais passée, ndlr). On voulait savoir ce que vous attendiez de cette sortie. Vous avez annoncé « 1 million d’album » je crois dans une interview…
L: Non, disque de cristal! Un million, ça a déjà été fait. Le concept du disque de cristal, c’est une récompense qu’il va falloir inventer pour nous. Jamais personne n’aura autant vendu de cd (rires). C’est ce qu’on vise depuis le début, maintenant c’est vrai que c’est un premier album.
Gims: Mickael Jackson a fait 750 millions…
L: Donc faut qu’on fasse plus d’un milliard pour avoir le disque de cristal… Il nous faut les Chinois…
Gims: Ouais. Les Indiens et les Chinois.
L: D’ailleurs on y pense aux Chinois, et dans les projets à venir on va leur faire des petits clins d’œil.
Vous avez aussi dit que vous aviez besoin de vendre des albums pour manger. Vous êtes des professionnels de la musique, vous ne faites que ça?
L: On ne fait que ça depuis un an maintenant. Avant, certains travaillaient à côté. Mais maintenant, on est arrivé à un stade ou on ne peut plus se permettre de faire autre chose, il faut qu’on soit à 100% concentré dans le truc. On est 10 en tout, avec le producteur et DJ HcuE. Si on veut vivre de ça, on n’a pas le choix, on est obligé. Et si les gens veulent que la Sexion d’Assaut continue à sortir des albums, on les incite à ne pas télécharger mais à acheter. Il faut savoir qu’on est en indépendant. Le téléchargement, ça nous tue, d’autant plus qu’on est beaucoup. Même un disque d’or ça ne nous ferait pas manger, il faut tout diviser par dix.
En tant que consommateur de musique, est-ce que vous téléchargez?
Adams: Non, on ne télécharge pas. Ni légalement ni illégalement. C’est un support qu’on ne connait pas encore. On est des anciens dans nos têtes. On va à la Fnac et on achète les albums.
La crise du disque ne vous fait pas peur?
L: Bien sur, parce qu’on arrive à une période où c’est dur de vendre, c’est un fait. Mais pour nous c’est un challenge, parce que si malgré tout on arrive à vendre, à faire disque d’or voire plus, c’est que c’est une dinguerie. Si on était arrivé plus tôt, imagine… Donc c’est un challenge, mais en même temps c’est vrai c’est embêtant parce qu’on a besoin de vendre beaucoup pour continuer à exister.
Vous n’êtes sans doute pas les seuls à attendre beaucoup de cet album… Et parmi votre public, justement, beaucoup vous considère comme l’avenir du rap français. L’avenir du rap français représenté par des mecs qui rappent depuis 10 ans, il n’y a pas comme un problème?
L: Non, parce que si on ne sort que maintenant, c’est qu’on est prêt à sortir que maintenant. Dawala sait ce qu’il fait. Tu parlais de Marketing tout à l’heure, Dawala c’est son boulot. S’il a décidé de nous faire sortir qu’à partir de l’année dernière, c’est qu’il estimait qu’avant on n’était pas prêt. On s’est préparé durant ces dix années. Comme on dit chez nous, on était au laboratoire.
Maska: C’est parfois l’erreur des gens qui décèlent des talents assez jeunes et qui veulent les faire sortir trop vite. Finalement, ils ne tiennent pas sur la durée.
L: Il y a beaucoup de produits dans les bacs, et c’est dur de trouver de la qualité parce que tout le monde sort sans être vraiment prêt à sortir. Souvent, on sent que le mec à un potentiel mais t’as envie de lui dire de revenir dans deux ans, parce qu’il sera plus fort.
Avant d’arriver avec cet album vous avez fait pleins de promesses, notamment à travers les vidéos dont on parlait tout à l’heure. Est ce que vous n’avez pas placé la barre trop haut en termes de buzz et d’attentes?
Adams: Ce qu’on a promis, c’est du Sexion d’Assaut sur CD. Et l’album qui est là, c’est du Sexion d’Assaut sur CD.
Mais avec le niveau que vous avez affiché, les gens seront peut être déçus si l’album est juste « bien ». En plus on a pris l’habitude de vous voir gratuitement sur internet.
L: Entre des freestyles et un album, il y a une grande différence. L’album, c’est des thèmes, c’est des morceaux qui sont profonds, c’est des morceaux qui ont des ambiances.
Maska: Et puis notre public sait que nous ne sommes pas des artistes gratuits. L’écrasement de tête était payant.
On vous compare souvent au Saian Supa Crew, à la Mafia K’1 Fry ou même au Wu Tang Clan, auquel vous faites d’ailleurs vous même référence dans l’album. C’est plutôt élogieux, non?
L: C’est normal, ça faisait longtemps qu’on avait pas vu de groupe de rap français. Les gens ont besoin de comparer pour avoir un repère, pour savoir à quoi s’attendre. Mais en termes de musique, je ne pense pas qu’on puisse nous comparer à qui que ce soit parce qu’on arrive vraiment avec un délire et des concepts différents, que ce soit dans la façon de marier le flow et le sens ou même dans les thèmes. On se démarque. On sort du lot, ou en tout cas on fait tout pour. Je ne pense pas qu’on puisse nous comparer à qui que ce soit, sans aucun manque de respect pour les autres groupes. D’ailleurs, on a écouté tous les groupes que tu as cités.
Une punchline m’a marqué dans l’écrasement de tête. « L’homme vénère l’intelligent en oubliant qu’Hitler l’était. Ne pense plus à l’hiver quand le soleil éclaire l’été ». C’est le mélange idéal du fond et de la forme, c’est du Lunatic…
L: Quand on est arrivé dans le rap, c’était c’est gens là qui étaient là, ce sont eux qu’on écoutait. On s’en est inspiré, sans doute inconsciemment. On s’inspire de pleins de styles de musique. On s’inspire beaucoup de la musique africaine, par exemple, ou de la soul. On s’inspire même du rock parfois, je pense à Pink par exemple qui fait des refrains de ouf. On est très ouvert musicalement, on écoute de tout. Je ne pourrais pas te dire de qui on s’inspire exactement puisqu’on s’inspire de tout ce qui est bon musicalement. Bon, si tu me dis que ça ressemble à Lunatic, je prends ça comme un éloge. Parce qu’en termes de lyrics, ils étaient en avance sur leur temps. Comme tu l’as fait remarquer, notre truc c’est de marier le fond et la forme sur chaque lyrics. Un putain de texte pour nous, c’est un texte ou sur chaque mesure tu fais: « Pfiou »… Il y a eu punchline avec flow, avec style et avec musique.
Cette manière d’écrire est une devise pour tout le groupe? Une chose que vous vous imposez?
L: Il faut que chaque parole soit une punchline. Il faut que chaque mot rebondisse bien sur le beat. Il faut qu’à chaque fin de mesure il y ait un « brrra »! Sinon, c’est pas bon. On est des perfectionnistes. Chacun rap son texte devant les autres, et on sait ce qui provoque le « pfiou » de l’autre. Quand j’écris, je sais déjà que si je dis ça Gims va faire « pfiou ». Si j’ai le « pfiou » de mes gars, je sais déjà que mon texte est lourd. Si j’ai le « pfiou » du public mais pas le « pfiou » de mes gars, j’aurai toujours un doute.
C’est toujours la compétition entre vous en fait. Vous étiez en train de breaker quand on est arrivé…
L: Ouais, il y a eu un petit battle entre HcuE et Dawala. Et c’est HcuE qui a gagné… Sinon, effectivement, il y a une compétition positive entre nous, une sorte de concurrence. On veut toujours faire mieux. C’est ce qui nous fait avancer, c’est ce qui fait qu’aujourd’hui on est là où on est. Dès que l’un d’entre nous fait un texte bien, les autres se disent qu’il faut arriver avec un meilleur texte le lendemain.
La faute d’orthographe dans votre nom, c’est quelque chose qui a été débattu entre vous?
L: Oui, c’est fait exprès. Section d’assaut ça existait déjà, donc on a fait cette petite faute. Et puis la raison est aussi esthétique. Section d’Assaut, ça fait trop de lettre.
Par rapport à ce que tu disais sur le Saian ou la Mafia k’1 Fry, et malgré ce nom relativement offensif, vous n’êtes pas venu faire la guerre au rap français alors?
L: Non, pas du tout. Sexion d’Assaut, c’est un blaze offensif parce que ça reflète l’état d’esprit de l’équipe. On aime attaquer dans les instrus et dans les flows. Sexion d’Assaut, ça frappe fort là où ça fait mal, mais on ne fait la guerre à personne. On est dans notre petite bulle, entre copains, on a aucun ennemi dans le game.
Tous les gimmicks que vous utilisez, comme « akhi », « wati-b », ou « t’es bête ou quoi », c’est calculé pour marquer les gens?
L: Non, ce sont des expressions que l’on utilise entre nous. On est aussi conscient que c’est le genre de chose qui permet aux gens de se souvenir de toi, mais ce n’est vraiment pas fait exprès. « T’es bête ou quoi », c’est une expression parisienne qu’on utilise déjà depuis longtemps. « Akhi » c’est un terme arabe littéraire qui veut dire « mon frère ».
Vous commencez peut être à entendre des gens qui réutilisent toutes ces expressions?
L: Oui, ça arrive. Wati-boycotte, wati-bizarerie… C’est un concept, un délire, et on invite tout le monde à rentrer dedans. Tout le monde peut mettre une casquette ou un tee-shirt Wati-b. Autant sur le plan artistique la Sexion d’Assaut ne se mélange pas, autant on est ouvert avec le délire Wati-b. Tout le monde peut prétendre à être Wati-B
On comprend rapidement et sans avoir besoin de références le titre de votre dernière mixtape, « L’écrasement de tête », mais la signification de « L’école des points vitaux » est plus sombre. C’est une référence à « L’école du micro d’argent »? C’est un clin d’oeil à l’univers des mangas? À moins que ce ne soit un peu des deux…
L: L’école des points vitaux, c’est un titre qu’on avait depuis longtemps. C’est Gims qui avait trouvé ce titre à l’époque, parce que c’est un fan de manga. D’ailleurs, je vais le laisser expliquer parce que je ne connais même pas moi même le titre du manga en question…
Gims: « L’école des points vitaux », c’est un titre qui dit beaucoup de chose. Je me suis inspiré d’un manga, Kenshiro. Ken le survivant était dans l’école des points vitaux, et tu te rendras compte que ça fait très, très mal quand il frappe… C’est une référence à lui, bien sur, mais ça veut aussi dire beaucoup de choses. C’est une métaphore. Nous aussi on frappe là où ça fait mal, dans le sens musical : avec des thèmes, avec des flows, avec des mélodies, avec des refrains et des instrus. C’est ça les points vitaux. Ça peut te faire mal musicalement, ça peut te faire mal artistiquement, dans un thème, dans un flow, dans une lyrics… C’est ça l’école des points vitaux.
Le rap français est mort mais il ne le sait pas encore…
Gims: Voilà…
Tu es aussi influencé par un manga plus récent, Naruto?
Gims: Oui, je suis à fond dans Naruto, dans One Piece aussi. Je suis très, très, très manga. Dans mes lyrics, tu retrouveras beaucoup de dédicaces à des gens connus dans le monde des mangas. Ceux qui suivent comprennent.
On parlait d’Orelsan tout à l’heure, lui aussi est fan de mangas. Vous pourriez presque faire un morceau ensemble là dessus…
Gims: Orelsan, je l’ai rencontré plein de fois. Je lui fais une petite dédicace d’ailleurs. C’est vrai que c’est un bouzillé des mangas lui aussi. Un featuring, peut être un jour. Mais on n’en a pas parlé. On ne parle que de mangas quand on se voit.
Sur la pochette de l’album, et dans les vidéos promos, on vous voit dans ce qu’on suppose être une salle de classe de l’école des points vitaux. Qu’est-ce que vous étudiez au juste?
L: On étudie le prochain album, tout simplement.
On aperçoit les premières lettres de son titre d’ailleurs, dans la pochette… « Apo.. »
L: On ne dit rien… Il y aura un jeu, il faudra deviner le titre exact. L’album sortira en 2011, peut être.
Votre classe est enfin mixte, puisqu’on entend une voix féminine sur deux morceaux. Maître Gims n’a plus l’exclusivité sur les refrains chanté…
L: La fille dont tu parles, c’est Clém. Elle est super forte.
Adams: Mais il n’y a que la Sexion d’Assaut dans l’école, il n’y a aucune fille. On invite des intervenants, des fois. Mais l’école, c’est nous.
Gims: C’est une école de garçons.
L: On voulait que ce soit une fille qui chante pour changer un peu, parce que c’est vrai que Gims fait beaucoup de refrains. C’est son point fort, et on en est très content, mais sur cet album on ne voulait pas créer un surplus de Gims sur les refrains. C’est aussi pour ça que sur le morceau « L’école des points vitaux », c’est moi qui fait m’en charge.
Vous jouez au foot dans la cour de l’école des points vitaux?
L: Dawala était un grand joueur, il a joué en National!
Et dans la cour du rap français, vous avez peur des grands?
L: Pas du tout, au contraire. On a été très bien accueilli dans le game, que ce soit par La Fouine, Youssoupha, Mac Tyer… Tout ces gens là, d’ailleurs, on leur fait une dédicace parce qu’ils étaient là avant nous mais ils n’ont pas eu peur de dire qu’on allait tout niquer.
Et avec les petits, vous êtes gentils?
L: Disons qu’on attend de voir ce qui va se passer dans les générations à venir. On a ramené un délire, on s’attend à ce que la génération suivante s’inspire de nous. Il y a déjà des petits dans notre quartier, L’institut. Ils vont arriver très fort et très prochainement.
Après l’école, qu’est-ce que vous ferez quand vous serez grand?
L: Pour l’instant, on est dans la musique. On espère pousser le délire jusqu’à temps qu’on n’est plus de souffle. Et puis on attend déjà de voir comment l’album va être reçu.
Propos recueilli par Nicolas de Neef et Vincent Desgré.
L’interview à été réalisée à l’occasion d’une soirée MTV Shake ton Booty, à l’Atlantide. Cette soirée sera diffusée le vendredi 9 Avril à 22h10 et le mercredi 14 Avril à 18h05 sur MTV Base. Avec un peu de chance vous pourrez même nous apercevoir pendant l’interview.
Merci à Angèle et Karine pour l’organisation.
Cut Killer était aussi présent lors de cette soirée. Son interview sera bientôt en ligne.
That's all folks !
C'était « Il faut que chaque parole soit une punchline », un contenu de la catégorie "Interview" et posté le 3/31/10. Merci à Vincent pour le travail.
Bien entendu, il a été question de Buzz, Crise du disque, Cut Killer, Homosexualité, Jeu à la Nantaise, Lunatic, Mac Tyer, Mafia k'1 Fry, Manga, Mickael Jackson, Naruto, One Piece, Orelsan, Polémique, Punchline, rohff, Saian Supa Crew, Sexion d'Assaut, Taipan, Wu Tang Clan. Si ça vous a plu, on en parlait déjà vaguement ici: